Baaqouba des reporters de IWPR (1)
Tout en pleurant la mort de deux de leurs collègues dans l'attaque lancée contre un bureau de vote, les policiers irakiens ont commencé à enlever à Baaqouba toutes les affiches appelant au boycottage des élections de dimanche. Les deux policiers ont été tués mardi par un obus de mortier, alors qu'ils protégeaient un édifice dont il venait juste d'être dit publiquement qu'il servirait de bureau de vote. Trois autres ont été blessés dans la même attaque, selon l'hôpital local.
Boycott. Le capitaine Sallah Abdoul Satar, membre des forces de police de la province de Diyala, a annoncé que neuf hommes ont été arrêtés pour un attentat similaire, la veille, contre un commissariat de police. Cette attaque n'avait pas fait de victimes, mais plus de la moitié du bâtiment avait été détruite. Le capitaine de police a expliqué que ses hommes s'employaient maintenant à nettoyer les rues principales de la ville et à surveiller les «saboteurs» qui, la nuit, placardent des appels au boycottage. Cette campagne d'arrestation des rebelles et d'élimination des affiches antiélectorales fait partie d'un large train de mesures de sécurité accompagnant les élections. Baaqouba fait partie de ce qu'on appelle le triangle sunnite, une zone où forces américaines et irakiennes font face à une forte résistance des insurgés. Les troupes américaines y sont rarement visibles dans la journée, mais le grondement de leurs chars y est audible toute la nuit, tout comme les survols