Abuja envoyée spéciale
La crise ivoirienne figure en tête de liste des préoccupations de nombreux chefs d'Etat africains. Lors du quatrième sommet de l'Union africaine qui s'est achevé hier à Abuja, la capitale nigériane, ce conflit apparaissait donc en bonne place à l'ordre du jour. Beaucoup se sont impliqués de longue date dans la médiation interivoirienne, à commencer par le président nigérian Olusegun Obasanjo, dont les rapports avec Laurent Gbagbo ont été parfois houleux.
Impatience. Depuis la crise de novembre et la tentative militaire avortée du camp présidentiel ivoirien, c'est le Sud-Africain Thabo Mbeki qui a repris le flambeau de la médiation. Ses méthodes ne font pas toujours l'unanimité parmi ses pairs, et ses efforts n'ont pas encore porté leurs fruits. Pourtant, les pressions sur les belligérants augmentent. «C'est parce qu'elle était impatiente que la communauté internationale avait voté des sanctions lors du conflit angolais. On atteint le même niveau d'impatience avec la Côte-d'Ivoire», commente un diplomate. Le Conseil de sécurité de l'ONU brandit en effet régulièrement la menace de sanctions individuelles qui consisteraient en un gel des avoirs à l'étranger et une interdiction de voyager à l'encontre des personnalités qui bloquent le processus de paix. A New York hier, un vote prévu sur ce sujet a été reporté de 24 heures.
Au terme du sommet, Olusegun Obasanjo a déclaré que l'Union africaine souhaite un renforcement des troupes onusiennes. Rien n'a été dit s