Menu
Libération

""Il n'y a rien à cacher"" au Vatican.

Article réservé aux abonnés
Les communiqués optimistes sur la santé du pape alimentent les rumeurs sur la succession.
publié le 4 février 2005 à 0h22

Rome de notre correspondant

Transporté d'urgence mardi soir à la polyclinique Gemelli de Rome pour une laryngo-trachéite aiguë, Jean Paul II devrait rester hospitalisé au moins une semaine. Les bulletins de santé distillés par le Vatican parlent d'«une évolution positive des conditions générales et respiratoires du souverain pontife» et le porte-parole du Saint-Siège, Joaquin Navarro Valls, explique : «Mon expérience personnelle quand j'ai eu la grippe est que cela dure sept jours ou une semaine, à vous de choisir.»

Tous les rendez-vous du pape jusqu'à dimanche ont déjà été annulés, notamment la rencontre prévue demain matin avec le président du Parlement européen, Josep Borrell. Ceux de la semaine prochaine, notamment une entrevue fixée mardi avec la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, sont en suspens. Dans ces conditions, les cérémonies de dimanche devraient être un test de la santé réelle du pape. Hier, le quotidien de la Conférence épiscopale Avvenire laissait entendre que «le pape Wojtyla devrait comme toujours, dimanche à midi, guider la récitation de l'Angélus. De l'hôpital Gemelli ou de la place Saint-Pierre ? Il est trop tôt pour le dire».

Bulletins laconiques. Mais au lieu de rassurer l'opinion publique, cet optimisme forcené finit par alimenter toutes les suspicions. Au point que le cardinal Sergio Sebastiani, qui occupe en pratique la fonction de ministre de l'Economie du Vatican, a cru bon de préciser dans le quotidien La Repubblica : «Il n'y a rien à c