Londres de notre correspondante
Ce n'est pas une tournée diplomatique que vient de démarrer Condoleezza Rice, tout juste confirmée par le Sénat américain à son poste de secrétaire d'Etat. C'est une course contre la montre. Arrivée hier matin à Londres, porte d'entrée obligatoire et naturelle, quand l'un de ses objectifs est de «revigorer» la relation transatlantique mise en pièces avec l'intervention en Irak, elle a sept jours pour faire un stop dans huit capitales européennes, dont Paris, avoir un aperçu sur la Turquie, et faire part de ses vues aux Israéliens et aux Palestiniens.
Veloutée. La rude conseillère à la sécurité de George Bush, qui a attisé le conflit de part et d'autre de l'Atlantique, a sorti un peu des qualités plus veloutées que requière sa fonction. Mais sans plus. A l'issue d'un petit déjeuner avec Tony Blair et d'une longue discussion avec Jack Straw, le patron du Foreign Office, elle a été interrogée à répétition sur l'Iran.
Elle a mis un point aux interrogations : une intervention américaine «n'est simplement pas à l'ordre du jour pour le moment». Condoleezza Rice a affiché son soutien aux discussions gérées par le triangle Londres-Berlin-Paris sur le programme nucléaire iranien, et la transparence exigée de Téhéran afin qu'un dispositif civil ne serve pas de couverture à un armement nucléaire, et donc à la priorité diplomatique. Tout en tenant des discours très durs. Pas question que l'Iran mine le processus démocratique en cours en lrak et en Afghanistan