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Libération

Incertitudes sur le sort de Giuliana Sgrena en Irak

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On ignore si le rapt de la journaliste italienne est crapuleux ou politique.
publié le 7 février 2005 à 0h24

Rome de notre correspondant

Deux jours après l'enlèvement à Bagdad de Giuliana Sgrena, l'envoyée spéciale du quotidien Il Manifesto, les autorités italiennes étaient hier toujours sans nouvelles de la journaliste et n'étaient pas en mesure de déterminer avec certitude s'il s'agit d'une action terroriste ou d'une opération crapuleuse.

Revendication. «Pour le moment, la thèse d'un enlèvement au motif d'extorsion est considérée comme la plus probable mais elle ne nous convainc pas», a simplement indiqué la direction du journal. Samedi, la reporter du quotidien catholique Avvenire à Bagdad, Barbara Schivulli, a reçu un appel du portable de Giuliana Sgrena, mais personne ne s'est manifesté au bout du fil. Dimanche, un second message de revendication a été publié sur un site Internet proche d'Al-Qaeda. La mystérieuse «organisation de la Jihad dans le pays de Mésopotamie» y annonce la «mise en oeuvre du verdict divin contre la prisonnière italienne si le gouvernement du criminel Berlusconi n'annonce pas dans les quarante-huit heures le retrait des troupes italiennes d'Irak». Mais, comme pour le communiqué du groupe Jihad islamique, publié vendredi sur un autre site Internet et qui exigeait le départ des troupes italiennes d'Irak sous «soixante-douze heures», les responsables italiens doutent de l'authenticité de cette nouvelle revendication.

En attendant, après deux jours d'interrogatoires, la police irakienne a décidé hier de ne pas remettre en liberté le chauffeur de Giuliana Sgrena