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Libération

Blair prône l'«immigration contrôlée»

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Les diplômés répondant au besoin du marché seraient favorisés.
publié le 8 février 2005 à 0h26

Londres de notre correspondante

Le changement de cap sur l'immigration, annoncé hier par Tony Blair puis détaillé par Charles Clarke, le ministre de l'Intérieur, comprend une innovation significative : le recours à la notion de qualification pour les candidats à l'immigration. Londres voudrait s'inspirer du système à points mis en place en Australie, pour que l'immigration réponde aux besoins du marché du travail britannique. Les diplômés parlant anglais se verraient offrir une porte d'accès à l'installation en Grande-Bretagne, plus facile que les immigrants non qualifiés. Le Labour voudrait aussi resserrer le régime du regroupement familial, qui permet à un immigré installé de faire venir les membres de sa famille. Il s'agirait de rompre la «chaîne» de l'immigration.

Blair tentait hier de faire passer ses propositions tout en soulignant sa différence. «Une immigration contrôlée est bénéfique à la Grande-Bretagne», écrit-il. S'agissant du droit d'asile, il défend le droit des réfugiés à défendre leur cas, une fois qu'ils ont franchi les frontières, quand les conservateurs tentent de promouvoir l'idée d'un examen de leur situation avant leur entrée sur le sol britannique. Mais Clarke a introduit hier l'idée d'un droit de séjour révisable : au bout de cinq ans, les demandeurs d'asile seraient priés de voir s'ils ne peuvent pas retourner dans le pays qu'ils ont fui.

Parmi les autres points du programme figure la prise d'empreintes digitales des demandeurs de visa ­ afin de lutter