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Libération

Le roi du Népal prêt à négocier avec les maoïstes

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La guérilla dénonce le «coup d'Etat royal» et menace de bloquer le pays.
publié le 8 février 2005 à 0h26

New Delhi de notre correspondant

Une semaine après s'être attribué les pleins pouvoirs, le roi du Népal, Gyanendra, a laissé entendre qu'il comptait entamer des négociations avec la rébellion maoïste afin de mettre fin à neuf ans d'une guerre civile qui a déjà fait plus de 11 000 morts. L'un de ses ministres, Buddhiraj Baïracharya, a en effet affirmé hier que le nouveau gouvernement, dirigé par le souverain, allait «former un comité de dialogue qui tiendra bientôt des pourparlers avec les maoïstes» sans conditions préalables.

«Médiéval». Selon les analystes, il y a toutefois bien peu de chances que les maoïstes acceptent de négocier après le «coup d'Etat royal» de la semaine dernière. Limogeant son quatrième Premier ministre en deux ans et demi, le roi s'est nommé chef du nouveau gouvernement, a instauré l'Etat d'urgence et supprimé la majorité des droits fondamentaux dans le petit royaume himalayen. Les rebelles, qui réclamaient des pourparlers directement avec le Palais royal depuis qu'ils ont quitté la table de négociations fin 2001, ont vivement critiqué ce coup de force, qualifié de «médiéval».

Après avoir traité le roi de «traître national», le mystérieux leader du mouvement, Prachanda, a d'ailleurs demandé au souverain, hier, de «revenir immédiatement sur ses mesures rétrogrades», menaçant sinon d'organiser une grève générale et un blocus illimité du pays à compter de dimanche prochain. Une tactique que les rebelles, qui contrôlent quasiment les deux tiers du pays, ont d