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Libération
Interview

«Une dictature héréditaire inacceptable»

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publié le 8 février 2005 à 0h26

Malgré la réprobation internationale, le nouveau pouvoir est passé en force au Togo. Désigné samedi par l'armée, Faure Gnassingbé, le fils de Gnassingbé Eyadéma, décédé à l'âge de 69 ans après trente-huit ans de règne à la tête du pays, a prêté serment, hier, devant des députés et des magistrats togolais. Organisée au palais présidentiel, la cérémonie a été boycottée par la quasi-totalité des pays africains et par l'ensemble du corps diplomatique occidental. La veille, l'Assemblée nationale avait modifié en urgence la Constitution pour avaliser la prise de pouvoir de «Gnassingbé fils» jusqu'en 2008... Très proche du défunt président, Paris a appelé à «l'organisation rapide d'élections libres et démocratiques». Hier, les autorités ont rouvert les frontières, tout en interdisant les manifestations durant les deux mois de «deuil national». En exil à Paris, le dirigeant du principal parti d'opposition togolais, l'Union des forces pour le changement, Gilchrist Olympio est le fils du premier président du Togo indépendant, assassiné en 1963 par un groupe d'officiers dirigé par... Eyadéma. Il réagit au coup de force (lire l'intégralité sur Libération.fr).

Pouviez-vous imaginer un tel scénario ?

Gnassingbé Eyadéma avait construit son pouvoir sur l'armée, plus exactement sur sa frange familiale, qu'il a recrutée dans son village. Il a placé certains de ses fils à des postes clés. C'est la même structure qui vient de donner le pouvoir à Faure Gnassingbé. Ce garçon veut continuer dans la