Charm el-Cheikh envoyé spécial
A voir les golfeurs ajuster imperturbablement leurs puts sur les greens inondés de soleil, difficile d'imaginer que c'est l'avenir de la paix au Proche-Orient qui se jouait hier à Charm el-Cheikh. C'est pourtant dans ce cadre bucolique que Mahmoud Abbas et Ariel Sharon se sont rencontrés pour la première fois, quatre ans après l'échec d'un sommet entre Yasser Arafat et Ehud Barak, déjà destiné à enrayer l'escalade de violence de la deuxième Intifada. Cette fois, pas de mauvaise surprise : les deux dirigeants ont proclamé un cessez-le-feu mutuel, comme ils l'avaient annoncé la veille à l'issue de leurs entretiens avec la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice. «Nous avons convenu de mettre fin à tous les actes de violence», a déclaré Mahmoud Abbas, ajoutant que la paix passe par «la création d'un Etat palestinien démocratique aux côtés d'Israël». «Nous avons une occasion d'arrêter le bain de sang, cette occasion est très fragile et les extrémistes veulent en profiter. La seule réponse, c'est de leur dire aujourd'hui que la violence ne gagnera pas, que la violence ne pourra pas tuer l'espoir», lui a répondu Sharon.
Calendrier. Côté israélien, on précisait que l'Etat hébreu ne se satisferait pas d'une «trêve temporaire» ou d'une «période d'accalmie», comme les groupes armés palestiniens, dont le Hamas, s'y sont pour l'instant engagés. Aucun accord écrit n'a d'ailleurs été signé et le Hamas a dit hier que cet engagement n'était que le fait de