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Libération

Israéliens et Palestiniens attendent une «ère nouvelle»

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publié le 10 février 2005 à 0h28

Jérusalem de notre correspondant

Un sommet presque technique, sans déclarations lyriques. Mais, dès hier soir, deux annonces symboliques de la part d'Israël : des ouvriers du bâtiment de Gaza seront à nouveau autorisés à venir travailler dans l'Etat hébreu, alors qu'environ un demi-millier de prisonniers palestiniens seront libérés la semaine prochaine.

Certes, la rencontre de Charm el-Cheikh (Egypte), préparée avec soin par les Palestiniens et les Israéliens, s'est contentée d'annoncer hier «la fin de la violence». Tout juste a-t-on avancé la perspective d'une «ère nouvelle». Mais cette grisaille délibérée fera peut-être le succès, certes timide, de cette énième initiative. Malgré les Cassandre qui se moquent du «déjà vu» (en français dans le texte) dans certaines tribunes de l'extrême droite israélienne. Et malgré les réserves aussitôt émises par les organisations islamistes.

Accalmie. Pour autant, le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, comme le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, enregistrent au moins deux succès personnels. Sharon, traité de «boucher» par l'opinion arabe, a été reçu en Egypte avec un apparat dont n'avait pas bénéficié Ehud Barak, son prédécesseur, il y a cinq ans. De surcroît, les ambassadeurs d'Egypte et de Jordanie vont rejoindre leur poste à Tel Aviv, après les avoir quittés il y a quatre ans, à cause de l'Intifada. Mahmoud Abbas, lui, s'est débarrassé de la tutelle de Yasser Arafat, à peine évoqué dans son discours, et se voit co