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Libération

La reporter Giuliana Sgrena aurait été «localisée»

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Un journaliste irakien et son fils ont été abattus hier à Bassora.
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publié le 10 février 2005 à 0h28

La journaliste italienne Giuliana Sgrena «a été vue et se porte bien», affirme dans son édition d'hier Il Manifesto. Le quotidien de gauche dont elle est l'envoyée spéciale en Irak indique qu'une «personne» non identifiée a pu la «voir par deux fois, d'abord lundi, puis mardi matin».

Enlevée le 4 février à Bagdad, la reporter «a été localisée depuis trois jours dans une zone hors de Bagdad aux mains de la résistance sunnite». Selon une source proche des services italiens, citée par le journal, «rien n'autorise à parler de négociations ou de médiations en cours». Un «canal de médiation» a cependant été «expérimenté». Le portrait de Giuliana Sgrena sera accroché vendredi place de la République, à Paris, aux côtés de ceux de Florence Aubenas et Hussein Hanoun. Des informations contradictoires sur son sort sont apparues ces derniers jours sur des sites islamistes. Un groupe se faisant appeler Organisation du Jihad avait revendiqué son enlèvement et donné 72 heures à l'Italie pour retirer ses troupes d'Irak, puis lundi, avant même la fin de l'ultimatum, annoncé sa libération prochaine.

Hier matin, un journaliste irakien et son fils de 4 ans ont été abattus par balles devant leur maison. Abdel Hussein Khazaal était le correspondant à Bassora d'al-Hurra (Libre, en arabe), une chaîne de télévision lancée et financée par le Congrès américain. Il exerçait également la fonction de directeur du service de presse du gouvernorat local. Un groupe inconnu, les Brigades de l'imam al-Hassan al-