Les commerces ont ouvert hier à Lomé et l'activité a repris malgré l'appel de l'opposition à observer deux journées «ville morte» pour protester contre «le coup d'Etat militaire» que constitue selon elle la succession à la tête de l'Etat du fils du président Eyadema, décédé samedi après trente-huit ans de pouvoir. Hier, dans sa première intervention publique, retransmise par les radios et télés nationales, Faure Gnassingbé a souhaité l'organisation d'«élections libres le plus tôt possible». En décembre, son père, Gnassingbé Eyadema, s'était engagé à organiser les législatives au premier semestre 2005. L'opposition a réagi en réclamant au préalable un retour à la «légalité constitutionnelle». Faure Gnassingbé a été placé à la tête de l'Etat, dimanche, par des militaires et après une modification ultrarapide de la Constitution.
Le nouveau pouvoir togolais est de plus en plus isolé au sein de la communauté internationale. L'UE a hier «considéré comme un coup d'Etat» la désignation du fils du dictateur à la tête du Togo, et appelé à «une transition pacifique vers un régime démocratique». L'Organisation internationale de la francophonie a annoncé la suspension du Togo de ses instances. Enfin, neuf chefs d'Etat ouest-africains de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest , réunis en sommet extraordinaire à Niamey, ont demandé hier le «retour de l'ordre constitutionnel» au Togo sous peine de «sanctions». Une délégation de cinq chefs d'Etat dont le Nigérian Olusegun O