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Libération

Voiture piégée de l'ETA à Madrid

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L'organisation basque a revendiqué l'explosion qui a fait une quarantaine de blessés.
publié le 10 février 2005 à 0h28

Madrid de notre correspondant

Alors que les rumeurs se faisaient de plus en plus insistantes sur une possible trêve de l'ETA, les séparatistes armés basques se sont chargés d'y apporter un cinglant désaveu. Hier matin, vers 9 h 30, les terroristes ont perpétré un attentat à la voiture piégée près du Parc des Expositions, à Madrid. La violente déflagration de 30 kilos d'explosifs n'a fait aucun mort mais une quarantaine de blessés légers, dont six policiers et des employés de l'entreprise informatique Bull, qui a vu son édifice endommagé : sur plusieurs étages, les baies vitrées du bâtiment ont volé en éclats. Comme à l'accoutumée, un appel téléphonique au quotidien indépendantiste Gara ­ canal des revendications etarras ­, effectué une demi-heure avant l'attentat, avait permis d'évacuer la zone. Le lieu exact de l'explosion n'avait cependant pas été précisé, ce qui explique le nombre élevé de blessés. Hier après-midi, non loin de là, avait lieu l'inauguration de la Foire d'art contemporain de Madrid (Arco), en présence du roi, Juan Carlos, et du président mexicain, Vicente Fox.

Depuis Varsovie, où il se trouve en visite officielle, le Premier ministre, José Luis Rodriguez Zapatero, a déclaré que «les bombes ne mènent qu'à la prison». Il y avait là une double allusion. Le leader socialiste faisait tout d'abord référence à une série d'arrestations, conclue hier, mais entamée mardi, de quatorze membres supposés de l'ETA. D'après le ministère de l'Intérieur, ce coup de filet ­ au