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Libération

Condoleezza Rice, chauffeuse de salle de Bush

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La secrétaire d'Etat a achevé sa tournée en Europe. Bush y est attendu fin février.
publié le 11 février 2005 à 0h30

«Après ce passage en Europe, je crois que le Président (George Bush, ndlr) va trouver une atmosphère chaleureuse et très constructive, où tout le monde est prêt à regarder vers notre avenir commun, bien au-delà des désaccords passés» : la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, qui achevait au Luxembourg un marathon de dix jours en Europe et au Proche-Orient, affichait hier sa satisfaction. Le message est apparemment passé : les Etats-Unis veulent oublier les vieux désaccords et travailler main dans la main avec l'Europe, notamment autour du conflit israélo-palestinien et en Irak. Mais il reste encore à s'entendre sur les modalités, une affaire autrement plus compliquée que l'opération de relations publiques de Condoleezza Rice.

A chacune des dix étapes de son voyage, la nouvelle chef de la diplomatie américaine a tenu un discours soigneusement pesé. Dimanche à Jérusalem, elle a appelé les dirigeants israéliens à prendre des «décisions difficiles» et annoncé un réengagement prudent des Etats-Unis dans la région, la secrétaire d'Etat se gardant de participer au sommet de Charm el-Cheikh. Mardi à Paris, bastion de l'antiaméricanisme qu'elle a tenté d'amadouer, elle a pris son auditoire de Sciences-Po dans le sens du poil, vantant le pouvoir des idées plutôt que celui des armes, qualifiant l'Europe de «partenaire», célébrant les idéaux communs de démocratie et de liberté...

Mais mercredi à Bruxelles, où elle devait préparer la venue de Bush les 21 et 22 février à l'Otan e