Un «oui» pour l'Afghanistan, mais un «non» pour l'Irak. C'est en substance la conclusion de la réunion informelle des ministres de la Défense de l'Otan, qui s'est achevée hier soir à Nice (Libération du 9 février). Sans faire de difficultés, les Alliés ont accepté d'étendre le champ d'action de l'Otan dans tout l'ouest de l'Afghanistan. L'Isaf (International Security Assistance Force) était jusqu'à présent cantonnée à Kaboul et au nord du pays. «L'Otan va désormais fournir une assistance pour la sécurité sur 50 % du territoire», s'est réjoui le secrétaire général de l'Alliance, Jaap de Hoop Scheffer.
Concrètement, de nouvelles équipes de reconstruction provinciale (PRT) vont s'installer à Hérat, Farah, Chaghcharan et Kal-i-Naw, sous la responsabilité des armées italienne, espagnole et lituanienne. Les effectifs devraient augmenter de 500 personnes, pour atteindre près de 9 000 hommes.
La France n'envisage pas de prendre la responsabilité d'une PRT. Pour une raison très prosaïque : «Nous n'avons pas assez d'hélicoptères et d'avions de transport pour soutenir une équipe à plusieurs centaines de kilomètres de Kaboul», regrette un officier.
A terme, l'Isaf devrait s'installer dans tout le pays, mais, pour l'instant, le Sud et l'Est restent des zones de guerre. Elles sont du ressort de l'opération américaine Enduring Freedom, à laquelle participent notamment les forces spéciales françaises.
Avec l'Irak, les choses se sont plus mal passées, malgré l'insistance américaine. «Nous re