Jérusalem de notre correspondant
Couper court à toute tentative de saboter la timide embellie du sommet de Charm el-Cheikh qui s'est conclu par un cessez-le-feu mardi dernier. C'est dans ce but que le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, se rend, ce samedi, à Gaza pour y rencontrer tous les partis. Pour leur rendre compte des «acquis» obtenus par les Palestiniens, comme l'exigent les organisations, mais surtout pour leur lancer un avertissement sans ambiguïté.
Mahmoud Abbas tient pour un défi à son égard les quelque 40 obus et roquettes Qassam tirés sur les colonies de Gouch Katif, jeudi, et revendiqués par le Hamas et les Comités de la résistance populaire. Du coup, il a ordonné que «tous les services de sécurité soient mis en alerte pour faire échec à toute tentative visant à donner à Israël un prétexte pour se dérober aux engagements pris lors du sommet».
De plus, afin d'asseoir son autorité, il a destitué quelque 30 officiers supérieurs à Gaza, dont le chef de la sûreté nationale, le général Abdelrazzak al-Majaïda, le chef de la police, le général Saïb al-Ajez, et le chef de la sûreté nationale dans le sud de la bande de Gaza, le général Omar Achour. Si ces derniers ont été démis de leurs fonctions pour «impéritie», après que des hommes en armes eurent tué trois détenus palestiniens dans la prison centrale de Gaza, ces limogeages servent aussi au Président à offrir des postes que convoite la jeune garde impatiente. De son côté, le Hamas, qui s'est dit «non