Madrid de notre correspondant
A une semaine du premier référendum consultatif sur le traité constitutionnel de l'Union, le gouvernement espagnol aborde le dernier virage avec optimisme. Euroenthousiaste déclaré, le Premier ministre José Luis Rodríguez Zapatero, qui s'est fortement engagé en faveur du traité dès le début de la campagne le 4 février , est quasiment certain d'obtenir un oui ultramajoritaire, malgré une très faible participation. Selon un sondage du Centre d'investigations sociologiques, publié vendredi, 51,2 % des Espagnols s'apprêtent à voter favorablement au référendum, contre seulement 5,7 % de non.
«Médiocre». Une bonne partie des médias ne se fient pas à ces chiffres, et envisagent une abstention importante. Les dirigeants socialistes sont bien conscients de ce risque : mercredi, sur la chaîne publique TVE, le président espagnol du Parlement de Strasbourg, José Borrell, s'est montré prudent, se disant «satisfait» si le taux de participation dépassait les 40 %. A titre de comparaison, il avait atteint près de 44 % aux dernières européennes, un résultat alors qualifié de «médiocre».
Avec l'abstention pour principal adversaire, les socialistes se sont dépensés sans compter pour convaincre l'opinion de l'«importance de l'enjeu». Tout comme les conservateurs du Parti populaire (PP), eux aussi avocats du oui, ils ont effectué 200 meetings, essayant de mobiliser en faveur d'un scrutin dépourvu de suspense. Parallèlement, le gouvernement Zapatero a lancé une campa