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Libération

Constitution européenne : l'Espagne essuie les plâtres

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Le oui est donné largement vainqueur au référendum de dimanche.
publié le 16 février 2005 à 0h35

Madrid de notre correspondant

Le camp du non espagnol a du mal à se faire une place. A quatre jours du référendum sur la Constitution européenne ­ le premier organisé parmi les Vingt-Cinq ­, les opposants à ce texte, condamnés à une défaite prévisible, paraissent même prêcher dans le désert. Dans ce pays où le sentiment proeuropéen domine largement, le contexte ne leur est pas favorable : les enquêtes d'opinion pronostiquent un oui ultramajoritaire. Le dernier sondage, publié samedi par le quotidien Expansion, estime que le traité constitutionnel sera approuvé par 70 à 80 % des votants.

Partie inégale. Autre difficulté pour les tenants du «non» : l'absence quasi totale de débat sur le contenu du texte, à l'exception de quelques tribunes d'opinion dans la presse écrite. A l'instar du gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero, la plupart des médias se sont bien davantage attachés à faire connaître la Constitution qu'à en souligner les défauts. En outre, alors que de nombreuses institutions se sont mobilisées pour le oui (les deux principaux syndicats, de grosses entreprises telles que la compagnie aérienne Iberia, les chambres de commerce...), les initiatives en faveur du non ont été des plus timides.

Sur l'échiquier politique, la partie est très inégale. Les deux principales formations, le Parti socialiste (PSOE, au pouvoir) et le Parti populaire (PP, conservateur), ont mis toutes leurs forces dans la bataille pour l'approbation du traité. En face, le camp du non n