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Libération

La mobilisation est décisive

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publié le 16 février 2005 à 0h35

Il y a quarante jours. Florence Aubenas et Hussein Hanoun ont disparu, il y a quarante jours. Disparu, c'est un mot terrible, d'autant plus inquiétant qu'il ne distingue pas entre la mort et la vie.

Nous avons vécu avec ce mot pendant un mois, jusqu'à ce que le Premier ministre, à l'Assemblée nationale, donne à penser, de manière insistante, que Florence et Hussein seraient vivants.

Aucune preuve de vie publique, aucune revendication connue, mais cette indication, de nature officielle, est la seule à ce jour. C'est très peu, même si c'est déjà essentiel.

S'ils sont bien vivants, ils auront été enlevés par des ravisseurs sans nom et sans visage, plutôt mafieux que politiques, sans qu'il soit possible d'exclure une certaine perméabilité entre les deux.

Les autorités françaises ont choisi, à ce sujet, la stratégie de la discrétion, à la différence d'un épisode précédent qui avait donné lieu à des surenchères déplorables.

En matière de prise d'otages, le rôle de la diplomatie et de tous les services de l'Etat est en principe incontournable : ce sont eux qui peuvent, pratiquement, sur le terrain, rendre les journalistes et leurs assistants à la liberté.

C'est vrai.

Mais ce rôle vital des services de l'Etat ne se suffit pas à lui-même. Il a besoin d'être inlassablement accompagné, épaulé.

Pour cela, il faut faire vivre l'exigence de leur retour, érigée comme un impératif catégorique, il faut votre vigilante attention pour qu'aucune faiblesse ne vienne retarder leur libération.

C'est ce que