Le Premier ministre tchèque, Stanislav Gross, 35 ans, achève aujourd'hui une visite officielle de deux jours en France. Accompagné d'une importante délégation économique, le plus jeune chef de gouvernement de l'Union européenne devait surtout évoquer deux dossiers : le resserrement des liens économiques et les questions européennes. Avec le Royaume-Uni, la République tchèque est l'un des pays susceptibles de faire échouer l'adoption du traité constitutionnel européen.
Après son homologue Jean-Pierre Raffarin, Gross, un social-démocrate, devait rencontrer hier le numéro 1 du PS, François Hollande, puis le président Jacques Chirac. «L'Europe n'est ni de droite ni de gauche, l'Europe c'est l'avenir», a commenté Raffarin à l'issue de leur entretien, allusion au fait qu'au-delà de leurs différences les deux hommes se retrouvent sur l'Europe. Le Premier ministre français voudrait déconnecter le référendum sur la Constitution des clivages politiques. Une position qui ne devrait pas déplaire à Gross. Sur l'Europe, il fait face à deux oppositions : à droite, celle du Parti civique démocratique, d'où est issu le très eurosceptique chef de l'Etat, Vaclav Klaus, à gauche, celle du Parti communiste. Son propre électorat est partagé, tandis que les électeurs de droite sont réputés plus proeuropéens que leur parti...
Selon le dernier Eurobaromètre, seuls 19 % des Tchèques sont prêts à aller voter sur la Constitution européenne, le plus mauvais score parmi les Vingt-Cinq. Ils reprochent notam