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Libération

Kyoto impulse un nouvel élan mondial

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Climat. Des manifestations et des promesses à l'occasion de la signature du traité, hier.
publié le 17 février 2005 à 0h37

«La reine devrait investir dans du double vitrage.» En Grande-Bretagne, le Guardian a fêté, à sa façon, l'entrée en vigueur du protocole de Kyoto en publiant en première page une image infrarouge du palais de Buckingham, montrant le torrent de fuites thermiques qui s'échappe du vénérable bâtiment. Le traité international est officiellement entré en vigueur hier à 0 heure à New York, où siège l'ONU (6 heures à Paris). Il avait été adopté le 11 décembre 1997 à Kyoto. Pour l'occasion, la ville nippone accueillait hier Wangari Maathai, militante kényane devenue ministre de l'Environnement de son pays et prix Nobel de la paix en 2004.

Sculptures. La planète a largement commémoré l'événement, et les organisations écologistes en ont profité pour faire de l'agit-prop. Notamment en Australie, pays qui refuse, comme les Etats-Unis, de ratifier le protocole : à Sydney, les militants de Greenpeace ont déposé des sculptures de glace devant les grilles du Parlement. Au même moment, une réunion du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec) s'est ouverte sur l'île de la Réunion, pour préparer le prochain rapport scientifique, prévu pour 2007.

L'UE a bien évidemment profité des célébrations de Kyoto pour demander à nouveau aux Etats-Unis de ratifier le protocole. Washington avait répondu dès la veille par la voix de Scott McClellan, porte-parole de la Maison Blanche. Celui-ci a expliqué que son pays avait rejeté le protocole pour «quelques très bonne