Jérusalem de notre correspondant
Historique. Le vote du parlement israélien, hier, en deuxième et troisième lectures, de la «loi d'évacuation et d'indemnisation» des colonies de Gaza et de quatre autres au nord de la Cisjordanie l'est à l'évidence. Le texte a finalement été accepté par 59 voix contre 40.
Menaces. Suite à ce vote marathon de deux jours, le gouvernement pourra émettre les premiers ordres d'évacuation de ces colonies, qui devrait commencer vers la mi-juillet. Quatre milliards de shekels (720 millions d'euros) d'indemnisation sont prévus pour les quelque 8 000 colons évacués. Les députés ont dû se prononcer sur 185 paragraphes et, surtout, sur 60 amendements, pour la plupart destinés à entraver la décision du Premier ministre, Ariel Sharon, de mener jusqu'au bout son plan. Les débats ont donné lieu à des échanges d'anathèmes entre parlementaires et à des déclarations incendiaires évoquant l'histoire comme celle d'Arié Eldad (Union nationale, extrême droite), opposé à l'évacuation : «J'accuse un homme de nous entraîner dans cet abîme : Sharon a des complices dans ce forfait, mais c'est lui, l'accusé. Et si le Parlement entérine la loi qui veut que des juifs ne puissent habiter dans certaines parties de la terre d'Israël, il prendra place dans les pages les plus sombres de l'histoire du peuple juif.» L'analyse de Michael Eytan (Likoud), partisan de l'évacuation est différente : «Si, à cause de l'action de quelques milliers de personnes, il est impossible d'exécuter