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Libération

A l'Est, le passé communiste balancé sur l'Internet

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Des listes d'anciens agents de polices politiques sont publiées sur le Web.
publié le 18 février 2005 à 0h38

En Slovaquie, l'archevêque de Bratislava est publiquement mis en cause. Selon l'Institut de la mémoire nationale qui gère les dossiers de l'ex-police politique communiste, Jan Sokol y figure comme candidat à la collaboration depuis 1972, et comme agent depuis 1989. L'archevêque nie farouchement et dénonce une tentative de «nuire à l'Eglise». En Hongrie, l'ex-international de foot, Dezsoe Novak, aujourd'hui entraîneur du club Ferencvaros de Budapest, a, lui, reconnu avoir été un agent dans les années 60 et 70. Mais il assure n'avoir jamais causé de mal à quiconque. Le quotidien Sme publie toutefois un extrait de son dossier qui prouve le contraire : l'agent «Nemere» (son pseudo) y dénonce «le comportement politique hypocrite» d'un entraîneur et accuse un autre de détournement de fonds.

Déballage. En Pologne, Malgorzata Niezabitowska, qui fut, en 1989, la porte-parole du premier chef de gouvernement non communiste à l'Est, Tadeusz Mazowiecki, est dans l'oeil du cyclone. Un de ses anciens camarades de l'opposition clandestine assure l'avoir identifiée comme indicateur dans son propre dossier. Elle a intenté une action en justice. Le grand déballage atteint même la Lituanie. Un site polonais vient de publier une liste de 60 réservistes du KGB, parmi lesquels le ministre des Affaires étrangères et le chef de la sécurité intérieure.

Quinze ans après l'effondrement du mur de Berlin, le passé communiste ébranle les jeunes démocraties. Des listes sauvages d'agents ou des dossiers subti