Nouveau deuil de l'Achoura, nouveau carnage. Les tueurs visaient les chiites et, comme l'an passé, ils ont choisi le jour le plus sacré de leur calendrier pour frapper. Plusieurs attaques ont fait une trentaine de morts et une cinquantaine de blessés vendredi à Bagdad. A chaque fois, l'objectif des meurtriers était de faire le maximum de victimes parmi les fidèles qui, comme chaque année, commémoraient le martyre de Hussein, petit-fils du prophète Mahomet.
Un kamikaze, la veste remplie de dynamite, s'est fait sauter parmi la foule massée devant la mosquée Kazimain, au sud de la capitale irakienne, tuant 17 personnes. Un peu plus tard, deux candidats au suicide ont tenté de pénétrer dans une autre mosquée chiite. Les policiers les ont repérés et ont réussi à abattre le premier. Le second a alors couru vers un groupe de gens et a actionné son détonateur, faisant deux nouvelles victimes. Une demi-heure plus tard, une roquette a atterri près d'un commissariat et d'un édifice religieux dans le nord-ouest de la ville. Trois Irakiens ont été tués et cinq autres blessés. Enfin, dans la soirée, une voiture piégée a explosé devant une mosquée d'Iskandaria, au sud de Bagdad, faisant sept morts et dix blessés.
Alerte. L'ensemble des services de sécurité avait pourtant été mis en état d'alerte. Les frontières du pays ont été fermées jusqu'à mardi afin d'éviter un afflux de pèlerins étrangers et mieux contrôler les célébrations. L'an passé, 171 personnes avaient péri, à Bagdad et dans la vi