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Libération

La tension monte avant les élections moldaves

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Le gouvernement communiste, en tête dans les sondages, expulse des ONG opposantes.
publié le 19 février 2005 à 0h39

Le gouvernement moldave, dominé par les néo-communistes, a bien l'intention d'empêcher la répétition d'une révolution pacifique à la mode ukrainienne lors des législatives du 6 mars. Ex-république soviétique, la Moldavie, frontalière de la Roumanie et de l'Ukraine, est le pays le plus pauvre d'Europe.

A première vue, il semble que le gouvernement n'ait pas de raisons de s'inquiéter. Un sondage de l'Institut des politiques publiques (IPP) fait apparaître que 62 % des électeurs ont l'intention de voter pour les communistes, soit 12 % de plus que lors des élections de 2001. Le président Vladimir Voronine, qui remettra son mandat en jeu devant la nouvelle assemblée, conserve une forte cote de confiance avec 63 %, devant le démocrate Serafim Urechean (47 %) et le nationaliste Iurie Rosca (17 %).

Malgré ces données optimistes, le gouvernement moldave multiplie les signes de nervosité, surtout depuis que l'opposition démocrate a, à l'avance, déclaré que les résultats risquent d'être truqués. Vendredi, la police a annoncé avoir arrêté seize Russes, deux Ukrainiens et deux Kazakhs soupçonnés de participer illégalement à la campagne électorale de l'opposition. Aucun d'entre eux n'était enregistré à la Commission électorale comme l'exige la loi. La police a également saisi 373 000 dollars et 77 500 euros, ainsi que des documents et un équipement informatique. Elle avait déjà expulsé la semaine dernière six militants d'une ONG russe. En Ukraine en 2004, comme en Géorgie en 2003, les ONG a