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Libération

Portugal: victoire annoncée de l'opposition aux élections

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Les sondages donnent 46 % des voix au PS qui vise la majorité absolue.
publié le 19 février 2005 à 0h39

Lisbonne envoyée spéciale

C'est la dernière ligne droite, la plus dangereuse. «Gagner dans les sondages, ce n'est pas gagner dans les urnes», martelait vendredi José Socrates, le candidat socialiste au poste de Premier ministre. Jeudi, un dernier sondage confirmait encore l'avance du PS sur la coalition de centre droit au pouvoir depuis près de trois ans. Avec 46 % des voix, l'opposition ferait élire plus de 118 députés sur 230 et disposerait donc de la majorité absolue au Parlement. Une large victoire qui permettrait de sortir le pays de l'instabilité politique.

Contradictions. Le malaise a commencé en juillet 2004, avec le départ de José Manuel Durão Barroso, Premier ministre de droite (PSD, parti social-démocrate), nommé à la présidence de la Commission européenne à Bruxelles. Son successeur, Pedro Santana Lopes, n'a pas fait ses preuves. «Avec 75 % de mécontents, jamais gouvernement n'avait eu une si faible popularité», constate le politologue Pedro Magalhaes. Son mandat a été émaillé d'une «succession d'incidents, de contradictions et de défauts de coordination», résumait, cinglant, le président de la République, le socialiste Jorge Sampaïo, avant de dissoudre le Parlement en décembre. Au Portugal, le chef de l'Etat joue un rôle essentiellement honorifique et c'est le Premier ministre qui gouverne le pays.

Ingénieur de formation, José Socrates a été, en 1999, un secrétaire d'Etat à l'Environnement sérieux et opiniâtre. Libéral, c'est un adepte de la troisième voie de Tony