Bruxelles de notre correspondant
Personne ne peut ignorer que George W. Bush est à Bruxelles. Les trois nuits et deux jours que passe le président américain dans la capitale belge, qui est également la capitale de l'Europe, ont transformé la ville en camp retranché. Rues interdites à la circulation, tunnels et stations de métro fermés, omniprésence des forces de police. Les fonctionnaires européens qui travaillent dans le bâtiment du Conseil des ministres et dans celui de la Commission, que le président américain va «honorer» de sa présence ce mardi, ont même été mis en congé pour la journée.
Mais les Européens sont prêts à beaucoup supporter pour cette tournée de réconciliation transatlantique. Outre une rencontre avec le Premier ministre belge, Guy Verhofstadt, et un dîner hier soir avec Jacques Chirac à l'ambassade américaine (lire pages 2-3), Bush va rencontrer ce matin les chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres de l'Otan. Cet après-midi, il verra les dirigeants des Etats membres de l'Union avant de traverser la rue pour rencontrer les vingt-cinq commissaires européens. C'est la première fois qu'un président américain se rend dans le bâtiment du Conseil des ministres, alors que celui de la Commission a déjà eu droit aux visites de Jimmy Carter, en 1978, et de Bill Clinton, en 1984.
Reconnaissance. D'ailleurs, l'Union estime que les deux étapes du chef de l'Etat américain auprès des institutions européennes marquent symboliquement une reconnaissance de son existenc