(avec AFP et Reuters)
C'est la plus grande vague de libération de prisonniers palestiniens depuis neuf ans. Cinq cents détenus ont été transportés hier matin en autobus et ont retrouvé leurs familles à l'entrée de la Cisjordanie et de la bande de Gaza. Ils sont les premiers à bénéficier des mesures de confiance adoptées le 8 février lors du sommet de Charm el-Cheikh et destinées à accompagner une relance du processus de paix.
Youyou. Débarqués à différents barrages, près de Tulkarem, Ramallah, Jénine, Hébron ou Erez (au nord de Gaza), ils ont été accueillis par des tirs de joie et le youyou des femmes. Certains faisaient le «V» de la victoire, d'autres chantaient ou se jetaient au sol en prière. «Je félicite les héros prisonniers pour leur retour dans une patrie qui sera bientôt libre», s'est écrié le président Mahmoud Abbas devant une cinquantaine d'entre eux, conduits spécialement à la Mouqata'a, le quartier général de l'Autorité palestinienne.
A Charm el-Cheikh, Ariel Sharon s'était engagé à relâcher 900 des 7 600 Palestiniens incarcérés dans ses prisons. Un comité conjoint israélo-palestinien doit encore déterminer l'identité des 400 autres personnes libérables. Parmi les 500 premiers affranchis, 382 purgeaient leurs peines, les autres, au nombre de 118, étaient des détenus sans jugement dits «administratifs». La Cour suprême israélienne a rejeté les appels présentés par l'extrême droite israélienne pour bloquer leur libération.
Manoeuvre. Le retour des prisonniers constitue