AFP et Reuters
Hier à Bruxelles, les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne ont appelé, dans une déclaration commune, à la libération «immédiate» de Florence Aubenas (disparue depuis le 5 janvier) ainsi qu'à celle de la journaliste italienne Giuliana Sgrena et de tous les autres otages retenus en Irak. Ils ont d'une façon générale réaffirmé «la plus forte condamnation des actes terroristes, des meurtres et des prises d'otages perpétrés en Irak». Alors que les deux journalistes indonésiens enlevés le 13 février par un groupe armé étaient libérés hier matin, le ministre italien des Affaires étrangères, Gianfranco Fini, invitait les journalistes italiens à quitter le pays «en raison de risques réels d'enlèvements». Les services de renseignement italiens ont fait état de menaces très précises, selon l'agence de presse Ansa. Les quotidiens Corriere della Sera et La Repubblica ont annoncé le rapatriement de leurs envoyés spéciaux à Bagdad tout en maintenant le dispositif à Nassiriya, dans le Sud chiite, où sont déployés les 3 000 soldats italiens.
Sur le terrain, les violences continuent (trois soldats américains et huit Irakiens, dont six membres des forces de sécurité ou des fonctionnaires, ont été tués et deux autres ont disparu dans une série d'attaques à Bagdad et au nord de la capitale). Cinq enlèvements ont été signalés dont ceux d'une journaliste irakienne et de son fils à Mossoul (nord).
Au niveau politique, les tractations continuent sur le choix d'un Premi