Londres de notre correspondante
Paul Murphy, secrétaire britannique à l'Irlande du Nord, a soumis hier à la Chambre des communes une série de sanctions liées au braquage de la Northern Bank, en décembre à Belfast, mais également à trois autres vols commis en Ulster. Il s'agit d'abord de supprimer l'enveloppe annuelle dont bénéficie Sinn Féin au titre de sa participation à l'assemblée régionale irlandaise, même si celle-ci ne fonctionne plus. Déjà, l'an dernier, le Parti républicain avait vu son enveloppe s'envoler à la suite de l'enlèvement de l'un de ses dissidents à Belfast. Mais hier, Paul Murphy est allé plus loin : il a proposé que les quatre élus de Sinn Féin aux Communes, où ils ne siègent pas, dont Gerry Adams, se voient retirer leurs indemnités, soit un montant global de 400 000 livres annuelles. Il a estimé que l'IRA et Sinn Féin sont «inextricablement liés», pour justifier cette sanction. Sans aller toutefois aussi loin que le ministre de la Justice irlandais qui a affirmé en début de semaine que Gerry Adams, Martin McGuiness et Martin Ferris, trois barons du parti, font partie du conseil militaire de l'IRA. L'affirmation n'est pas véritablement nouvelle, mais la façon dont la charge est menée de tous bords contre le Parti nationaliste l'est. Les sanctions ne s'abattront pas immédiatement. Elles doivent être discutées et votées par les députés des communes. Et Paul Murphy a laissé un délai de quelques jours aux dirigeants de Sinn Féin pour venir le voir et s'expliq