Berlin intérim
Pour l'occasion, Gerhard Schröder a pris sa plume dans le quotidien le plus lu du pays, Bild. «Bienvenue en Allemagne», s'est exclamé le chancelier dans cette tribune publiée avant même l'arrivée du couple présidentiel américain à Mayence. Et d'insister un peu lourdement : «Je me réjouis de cette rencontre avec le président Bush et son épouse Laura.» Car le dirigeant allemand a voulu placer la visite de quelques heures de George W. Bush, hier, sous le signe de la réconciliation, après la brouille irakienne.
Symboliquement, c'est réussi. Poignées de mains chaleureuses, revue de soldats allemands et américains, déjeuner en présence de 109 invités, le chancelier n'a pas ménagé ses efforts pour son hôte. Pour le reste, la rencontre ne devrait pas figurer dans les manuels d'histoire. Les deux hommes se sont contentés d'échanger des politesses sur les sujets qui fâchent.
«Il est vital, a lancé Bush, que les Iraniens entendent le monde parler d'une seule voix, leur disant qu'ils ne doivent pas posséder l'arme nucléaire». Il a également ostensiblement «remercié» l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni de «prendre la direction des opérations» pour tenter de trouver une solution diplomatique dans le dossier iranien. Dans cet échange d'amabilités, Schröder n'a pas été en reste. Il s'est déclaré «très content du fort engagement de Bush» dans le processus de paix israélo-palestinien et s'est «réjoui» du soutien américain aux efforts diplomatiques européens concernant l'Iran.