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Libération

Un tueur en série américain trahi par son orgueil

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Des paquets qu'il avait envoyés à la police ont permis de mettre fin à trente ans de traque.
publié le 28 février 2005 à 0h45

New York de notre correspondant

Il avait signé tous ses meurtres de la même façon dans les années 70. Chaque fois, les victimes étaient attachées et torturées, avant d'être lentement tuées. Dans la longue liste des tueurs en série américains, il s'était lui-même affublé d'un surnom, le «BTK Serial Killer», pour décrire sa méthode : bind («ligoter»), torture («torturer») et kill («tuer»). Et samedi, après une chasse à l'homme de plus de trente ans, la police de Wichita, Kansas, a annoncé l'arrestation de celui qui «hantait tous nos cauchemars», selon le shérif Norman Williams. Dennis Rader, 59 ans, un employé municipal au front dégarni et au sourire sympathique de la petite ville voisine de Park City, est soupçonné au total de dix meurtres. Il sera inculpé cette semaine par le procureur du Kansas.

Missives. C'est entre 1974 et 1979 que le BTK Serial Killer avait commis ses premiers crimes, sept au total. Puis il avait totalement disparu. Mais, l'année dernière, il s'était de nouveau manifesté en faisant parvenir une lettre au journal local, le Wichita Eagle, dans laquelle il revendiquait le meurtre d'une autre jeune femme en 1986. Depuis, la police lui a attribué deux nouveaux meurtres. Même si les autorités n'ont donné aucune précision sur les éléments qui ont permis l'arrestation de Rader, le maire de Wichita, Carlos Mayans, a laissé entendre que le meurtrier avait été confondu grâce à des tests ADN.

Le BTK Serial Killer s'était manifesté la première fois en janvier 1974. Dans