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Libération

Liban: l'opposition antisyrienne ne faiblit pas

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Elle réclame le départ des chefs des six services secrets libanais, inféodés à Damas
publié le 2 mars 2005 à 0h47

Beyrouth envoyé spécial

Complètement dopée par la démission du gouvernement de Omar Karamé, l'opposition antisyrienne a désormais un nouveau cheval de bataille : obtenir le départ des chefs des six services secrets libanais, notoirement connus pour exécuter les quatre volontés de Damas. Cette revendication apparaît considérable tant ces services représentent l'armature de la présence syrienne au Liban, en premier lieu l'omniprésente Sécurité générale dirigée par Jamil al-Sayyed et le «deuxième bureau» de l'armée.

A Moukhtara, l'opposition doit aussi finaliser un communiqué demandant que l'enquête internationale sur l'assassinat de Rafic Hariri débouche sur la création d'un comité indépendant chargé de faire la lumière sur sa mort, ainsi que le retrait total des 14 000 soldats syriens du Liban. C'est seulement si le nouveau gouvernement, qui n'est pas encore formé, accepte ces conditions que l'opposition consistera à le soutenir. D'ores et déjà, le chef druze Walid Joumblatt et le général Aoun (en exil à Paris) ont mis en garde contre un gouvernement de militaires. «Ce serait stupide. Nous le balaierons en deux heures. Il y aura une participation plus populaire encore. Il faut un gouvernement transitoire et neutre, puis, après les législatives, un gouvernement d'union nationale sera formé», a déclaré Joumblatt à l'AFP. La nomination d'un Premier ministre n'est pas facile. Choisi parmi les grandes familles sunnites, il est désigné par le président de la République qui a l'obliga