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Libération

Damas mis au pied du mur par ses alliés arabes

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publié le 5 mars 2005 à 0h50

Beyrouth envoyé spécial

Personne ne s'attendait à ce que le président syrien Bachar al-Assad prononce un discours samedi après-midi devant le Conseil du peuple (Parlement) à Damas. C'est ce qu'il a annoncé vendredi. Déjà, l'opposition libanaise évoque un «tournant» dans la politique syrienne. «Je pense qu'il va déclarer un retrait des troupes syriennes du Liban. Sans doute celui-ci se fera-t-il en deux temps», prévoyait vendredi Samir Abdel Malek, un des responsables de l'opposition à Beyrouth. Un retrait qui, selon la même source, devrait se négocier à Moscou, l'allié traditionnel de la Syrie et où se trouve déjà Walid Mouallem, le vice-ministre syrien des Affaires étrangères. L'annonce du discours intervient au lendemain de la rencontre à Riyad de Bachar al-Assad avec le prince héritier Abdallah. La visite a été un camouflet pour le président syrien auquel son interlocuteur a conseillé «de retirer rapidement [ses troupes] et d'annoncer un calendrier pour un tel retrait». Faute de quoi, a ajouté le prince héritier cité par un responsable saoudien, les pays arabes «ne pourraient plus s'opposer aux pressions internationales» subies par Damas.

Tournant politique. En fait, il semble bien que Riyad a mis Damas au pied du mur en menaçant de voir les relations entre les deux pays se détériorer, comme l'annonçait sur sa première page le quotidien saoudien publié à Londres, Asharq al-Awsat. Le régime syrien a réagi nerveusement en mobilisant tous les journaux du pays, qui ont publié e