Chisinau envoyée spéciale
Réélus confortablement, les communistes moldaves devraient poursuivre leur marche vers l'Europe, un nouveau revers pour Moscou dont l'influence sur les anciens satellites soviétiques ne cesse de se réduire depuis l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine. Avec un peu plus de 46 % des suffrages aux législatives de dimanche, le PC de Moldavie, petit pays limitrophe de l'Ukraine et de la Roumanie, est, malgré un recul de quatre points par rapport à 2001, assuré d'une majorité au Parlement.
Aucun doute. Avec 57 sièges sur 101, il manque de peu la majorité qualifiée de 61 mandats requise pour l'élection, par les députés, du futur chef de l'Etat. Trois formations seulement entrent au Parlement : outre le PC, le Bloc Moldavie démocratique (coalition de centre-gauche) et le Parti populaire chrétien-démocrate (nationaliste roumanophile). «Il ne fait aucun doute que les communistes trouveront les quatre ou cinq voix qui leur manquent pour faire réélire le président Voronine ; sans doute au sein du Bloc Moldavie démocratique, une coalition très composite qui ne devrait pas se maintenir en l'état», estime Arcadie Barbarosie, directeur de l'Institut des politiques publiques.
Sans avoir son candidat, Moscou, qui reproche à Voronine d'avoir quitté l'orbite russe, a fait campagne pour le Bloc Moldavie démocratique dirigé par le maire de Chisinau, Serafim Uruchean. Des milliers d'habitants du territoire séparatiste de Transnistrie, où la Russie, en dépit de ses engageme