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Libération

L'Italie enterre son héros

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publié le 8 mars 2005 à 0h52

Rome de notre correspondant

Alors que les conditions de la fusillade qui a entraîné la mort, vendredi en Irak, de Nicola Calipari continuent de susciter de nombreuses interrogations, l'Italie a organisé hier des funérailles nationales à ce haut dirigeant des services secrets, célébré par tous comme un héros. Dès dimanche, des dizaines de milliers de Romains lui ont rendu un dernier hommage en défilant dans la chapelle ardente installée à l'autel de la patrie. Hier matin, les plus hautes autorités de l'Etat se sont retrouvées dans la basilique Santa Maria degli Angeli pour assister aux obsèques aux côtés de la famille, tandis qu'une foule imposante se pressait aux abords de l'église. Toute la rédaction du Manifesto avait tenu à être présente parmi les anonymes venus saluer le courage de Nicola Calipari qui a été tué d'une balle dans la tête alors qu'il tentait de protéger la journaliste Giuliana Sgrena, à peine libérée par ses ravisseurs. «Au cours du dernier mois, on a découvert cet homme des services secrets qui, avec passion et détermination, a tout fait pour sauver Giuliana. On lui en est infiniment reconnaissant», soulignait Giuliana Poletto à proximité de Valentino Parlato, l'un des fondateurs du Manifesto, accablé par la nouvelle et qui avait découvert au cours des dernières semaines «un fonctionnaire extrêmement compétent et un homme bien».

«Inexplicable». Toujours hospitalisée en raison de sa blessure à l'épaule et au poumon, Giuliana Sgrena n'a pu prendre part à la cé