(à Bruxelles)
«En témoignage de solidarité», les portraits géants de Florence Aubenas et de Hussein Hanoun al-Saadi sont exposés devant l'hémicycle du Parlement européen réuni en session plénière à Strasbourg depuis hier. Les eurodéputés ne relâchent pas leurs pressions pour obtenir la libération de notre journaliste et de son «fixeur» irakien retenus en otage depuis soixante-deux jours.
«Sans relâche». Lundi soir, à l'ouverture de la session, le président du Parlement, l'Espagnol Josep Borrell, a lu devant l'Assemblée une déclaration «sur la situation des journalistes en Irak», stigmatisant le groupe inconnu qui détient Florence et Hussein et qui «refuse le droit à l'information et, par là même, la démocratie». «Le Parlement affirmera sans relâche qu'il n'y a pas de démocratie sans liberté d'information et que la sécurité des journalistes doit être protégée partout dans le monde.»
C'est jeudi dernier que les présidents des groupes politiques ont adopté, à l'unanimité, cette déclaration, à la suite d'une rencontre avec les représentants des médias européens, dont Serge July pour Libération. Mais, depuis, la journaliste italienne, Giuliana Sgrena a été libérée avant d'être blessée par l'armée américaine. Josep Borrell demande donc aux Etats-Unis de faire «toute la lumière» «sur les circonstances dramatiques» de cette fusillade qui a entraîné la mort de Nicola Calipari, l'agent des services secrets italiens qui venait d'obtenir la libération de notre consoeur du Manifesto.
Silence