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Libération

Mort de Calipari : Rome veut «la vérité et la transparence»

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Le chef de la diplomatie italienne exige que les coupables soient punis.
publié le 9 mars 2005 à 0h53

Rome de notre correspondant

Le ton monte entre Rome et Washington alors que les versions des deux capitales divergent sensiblement sur les circonstances de la fusillade qui a coûté la vie, vendredi, à l'agent des services secrets Nicola Calipari lors de la libération de la journaliste Giuliana Sgrena. Devant la Chambre des députés, le ministre des Affaires étrangères Gianfranco Fini a, hier matin, exigé avec force, «la vérité et la transparence». «Il faut déterminer les responsabilités» et, éventuellement, «demander et obtenir que les coupables soient punis», a-t-il martelé. Il a également estimé que la thèse selon laquelle l'officier du Sismi (la DGSE transalpine) aurait été victime d'un guet-apens est «absolument sans fondement». Au demeurant, Giuliana Sgrena, blessée elle-même par les tirs américains, a déclaré hier soir ne pas avoir accusé les Américains d'avoir voulu la tuer. «Je n'ai jamais dit qu'on voulait me tuer, mais la mécanique de ce qui s'est passé était celle d'une embuscade», a-t-elle déclaré lors d'une émission de la télévision publique RAI consacrée à cette affaire hier soir.

Appel. «Notre reconstruction de l'événement ne coïncide pas totalement avec celle communiquée par les autorités américaines», a affirmé le chef de la diplomatie italienne. Ainsi, le général George Casey, commandant les forces américaines en Irak, a déclaré hier que rien n'indiquait que l'Italie avait fait part de la libération de la journaliste Giuliana Sgrena assurant «n'avoir eu person