Jérusalem de notre correspondant
Dans un peu plus de quatre mois, la police et l'armée israéliennes entameront l'évacuation des premières colonies de Gaza (le retrait débutera le 20 juillet). Pour l'heure, les dirigeants des colons livrent des combats d'arrière-garde pour empêcher le retrait. Des rabbins ont institué un jeûne public, le 17 mars, afin de conjurer ce «décret infâme». Les plus politiques tablent sur un improbable référendum, afin de retarder la mesure. D'autres parient sur l'échec du vote du budget, présenté le 17 mars devant le Parlement, afin de faire tomber le cabinet d'Ariel Sharon avec la complicité de ministres «rebelles» du Likoud, le parti du Premier ministre. Mais, désormais, bon nombre d'habitants du Gouch Katif, dans le sud de Gaza, et des quatre colonies du nord de la Cisjordanie, destinés à être évacués pendant l'été, se préparent à l'échéance.
Plusieurs dizaines de familles se sont d'ores et déjà intéressées aux indemnisations promises et aux lieux de relogement. En moyenne, une famille devrait recevoir près de 350 000 dollars (263 000 euros) de compensations et une aide au reclassement. «Si je prends une assurance sur la vie, cela ne veut pas dire que j'ai envie de mourir», se console un colon. D'autres, plus militants, chassent avocats et avoués venus proposer leurs services et évaluer les biens. Reste un écueil : le sort des maisons, des synagogues, des cimetières, des installations publiques et agricoles. Dans un premier temps, le gouvernement i