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Libération

Face-à-face des pro et anti-Chávez à Paris

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Le président vénézuélien a été acclamé par ses partisans, et conspué par ses opposants.
par Georges DOUGUELI
publié le 10 mars 2005 à 0h54

De passage éclair à Paris, hier, le président du Venezuela, Hugo Chávez, a annoncé un investissement de «plusieurs milliards de dollars» du groupe pétrolier français Total, dont la production devrait prochainement doubler dans ce pays, seul membre de l'Opep de l'Amérique latine. Le pétrole est l'arme principale du populiste de gauche Chávez, engagé depuis son élection, en 1998, dans un bras de fer avec Washington : il a menacé récemment de couper l'approvisionnement des Etats-Unis, qui importent la moitié du pétrole vénézuélien ­ entre 12 et 15 % de la consommation américaine. Chávez, devenu un symbole de la gauche radicale sud-américaine, est sorti renforcé de sa victoire en août dernier au référendum portant sur sa révocation. L'opposition, qui dénonce son autoritarisme, en est sortie plus que jamais affaiblie.

L'extrême division actuelle de la société vénézuélienne s'est retrouvée hier à Paris, à quelques pas du lieu où Chávez tenait sa conférence de presse : une centaine de manifestants brandissaient des drapeaux cubains avenue du Président-Kennedy. Ces quelques membres de la communauté vénézuélienne de France, soutenus par des militants français de la Ligue communiste révolutionnaire, étaient venus l'appuyer : «Il y a deux régimes qui résistent au libéralisme et à l'impérialisme américain en Amérique latine : Cuba et le Venezuela. C'est une dynamique de gauche que nous soutenons», déclare Edouard Diago, militant de la LCR.

Nelson Castellano, ancien diplomate vénézuélien e