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Libération

Levée de boucliers contre la réforme des retraites de Bush

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Les députés démocrates dénoncent une «privatisation» du système.
publié le 10 mars 2005 à 0h54

Washington de notre correspondant

Meetings, discours, affiches, autocollants, spots de pub à la radio et à la télé... Ce mois de mars 2005 a un petit goût de campagne électorale. Aucune élection n'est en vue, mais deux camps s'affrontent vaillamment, avec pour enjeu le grand projet du second mandat de Bush : la réforme du régime des retraites ou social security. Les démocrates, alliés avec la plus grande association de retraités (AARP) et la plus grande fédération syndicale (AFL-CIO) sont déterminés à faire capoter ce qu'ils considèrent comme une «privatisation» du système. Ils ont toutes les chances de réussir, étant donné la grogne qui monte dans l'opinion : selon un sondage du New York Times, le nombre d'Américains convaincus par le projet présidentiel est passé en quatre mois de 49 % à 43 %.

Contre-feux. Le gouvernement ne ménage pourtant pas ses efforts pour tenter d'imposer son plan, qui passe par la création de «comptes retraite personnels». Pour orchestrer et financer la campagne, une war room a été installée au Trésor, peuplée de vétérans des campagnes Bush-Cheney. Le président lui-même a engagé un parcours du combattant, avec l'ambition de couvrir «60 villes en 60 jours». Mais à chaque étape, les démocrates allument des contre-feux : «Nous allons l'affronter meeting par meeting, étape par étape, ville par ville», a promis le représentant Dick Durbin. Selon les démocrates, le plan de Bush est avant tout une machine de guerre contre l'Etat-providence, bâti par Roosevel