Heureusement qu'un professionnel du divertissement est là pour tromper l'ennui du public. Michael Jackson a créé la surprise, hier matin, en n'apparaissant pas à son propre procès. Il a prétexté un «sérieux problème de dos». Justement, c'est hier que son principal accusateur, Gavin, aujourd'hui âgé de 15 ans, devait commencer à raconter les abus sexuels dont il affirme avoir été victime lors de ses séjours à Neverland, le ranch de la star... Le juge, Rodney Melville, n'a pas apprécié, et a donné une heure à l'accusé pour rappliquer, sous peine de le faire arrêter. Les télés d'information ont alors glissé un compteur en bas de l'écran : 57 minutes, 56 minutes, 55 minutes... Avec, à l'image, l'avocat de Jackson tournant en rond devant le tribunal ensoleillé de Santa Maria, téléphone portable vissé à l'oreille, coups d'oeil nerveux à sa montre...

Ombrelle. A 9 h 35 (heure californienne), les compteurs affichent zéro. Jackson n'est toujours pas là. Sur les plateaux, les legal analysts se bousculent pour spéculer. Une chasse à l'homme ? La prison ? Mais quatre minutes plus tard, la limousine arrive. Jackson en sort, accompagné par son père et d'un porteur d'ombrelle, et marche péniblement vers le tribunal, dans une sorte de pantalon de pyjama...

La veille, pour la première fois depuis le début du procès, le principal accusateur du chanteur, Gavin, avait commencé à témoigner. Il y a cinq ans, atteint d'un grave cancer, il avait réussi à contacter son idole Jackson.