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Libération

Mort de Calipari : enquête italo-américaine

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Les Etats-Unis acceptent la mise en place d'une commission commune.
publié le 11 mars 2005 à 0h55

Rome de notre correspondant

Les autorités américaines ont commencé à lever un coin du voile qui entoure la mort, le 5 mars à Bagdad, de Nicola Calipari, l'officier des services secrets italiens (Sismi) qui venait de libérer la journaliste Giuliana Sgrena. Hier, le porte-parole de l'ambassade des Etats-Unis en Irak, Robert Callahan, a en effet admis que les soldats américains qui ont ouvert le feu avaient été déployés le long de la route menant à l'aéroport pour protéger John Negroponte, l'ambassadeur américain en Irak. Sous la pression des autorités italiennes, Washington a accepté de mettre en place une commission d'enquête italo-américaine qui devra remettre ses conclusions d'ici à trois ou quatre semaines. Mercredi, devant le Sénat, Silvio Berlusconi a exigé un «maximum de collaboration» entre les deux pays pour obtenir «la vérité et déterminer les responsabilités».

Pour l'heure, la reconstruction des faits par les deux pays diverge sur plusieurs points. Les Italiens soutiennent notamment, à l'inverse de ce qu'affirment les Américains, que la voiture transportant Nicola Calipari et Giuliana Sgrena roulait à faible allure, et que les coups de feu seraient partis sans sommation préalable. Le ministre des Affaires étrangères Gianfranco Fini a, par ailleurs, précisé que Nicola Calipari «avait dûment informé les autorités américaines qu'il était à Bagdad, mais il ne les avait pas avisées de ce qu'il était venu faire en Irak, parce que nous sommes un pays souverain».

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