Serge July a achevé hier soir sa visite à Bagdad, où il se trouvait depuis vendredi. Pendant trois jours, le directeur de Libération a pu rencontrer la famille de Hussein Hanoun, enlevé avec Florence Aubenas le 5 janvier, ainsi que différents responsables français et irakiens, notamment le président par intérim Ghazi al-Yaouar et son ministre des Affaires étrangères. Il a également profité de son séjour dans la capitale irakienne pour lancer un appel aux ravisseurs dans les médias locaux. A l'issue de sa visite, il notait que tous ses interlocuteurs avaient souligné le caractère atypique de cette prise d'otages et est resté très prudent sur les éventuels contacts et demandes des ravisseurs.
Serge July s'est dit frappé par l'intérêt porté par les responsables irakiens à cette affaire. «J'ai fait de la libération de Florence Aubenas et d'Hussein Hanoun al-Saadi une affaire personnelle», lui a assuré le président irakien Ghazi al-Yaouar, qui a lancé un appel public aux ravisseurs afin qu'ils libèrent au plus vite leurs otages. «Je considérerai ce geste comme un service personnel dont je saurai me souvenir, a-t-il déclaré, les journalistes sont des témoins, pas les apologistes d'un gouvernement. Et la France n'a jamais causé le moindre tort à l'Irak. Les gens qui ont fait une chose pareille sont des aveugles politiques ou de simples bandits qui ne comprennent rien à rien.» Le président a toutefois souligné «des aspects inhabituels» dans cette affaire : «Les criminels ont plutôt t