C'est une première concession faite à ses pacifistes. Silvio Berlusconi a annoncé hier qu'il entamera dans six mois une réduction de ses troupes en Irak. «Dès septembre, nous commencerons à baisser progressivement le nombre de nos soldats... Car notre opinion publique le demande», a expliqué le chef du gouvernement italien devant les députés. Alors que la majorité de ses concitoyens est opposée à l'intervention militaire en Irak, le contingent italien, déployé dans la région de Nassiriyah, compte près de 3 200 hommes. Il s'agit de la quatrième force militaire de la coalition après les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la Corée du Sud. Deux autres alliés, les Pays-Bas et l'Ukraine, procèdent déjà depuis le début du mois au rapatriement de leurs troupes respectives. Mais cette annonce intervient aussi onze jours après la fusillade américaine qui a coûté la vie à l'agent secret italien, Nicola Calipari, lors de la libération de la journaliste Giuliana Sgrena, à Bagdad. Une mort qui avait causé une immense émotion en Italie et accru un peu plus l'hostilité populaire à l'égard de la présence militaire en Irak. Silvio Berlusconi a cependant précisé que ce retrait dépendrait «de la capacité du gouvernement irakien à se doter de structures de sécurité acceptables». La principale tâche du futur Premier ministre irakien sera de renforcer son armée embryonnaire. Mais sa désignation risque de tarder. Alors que le Parlement, élu le 30 janvier, se réunit pour la première fois aujourd'hui,
Berlusconi prêt à réduire ses troupes en Irak
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publié le 16 mars 2005 à 0h59
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