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Libération

Jéricho est passé sous contrôle palestinien

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Dans le cadre des accords de Charm-el-Cheikh, l'armée israélienne s'est retirée hier.
publié le 17 mars 2005 à 1h02

Jéricho envoyé spécial

Une grue soulève des blocs de béton. Le contrôle d'identité est plus léger que d'habitude. A l'entrée sud de Jéricho, l'armée israélienne démonte son barrage qui commande l'accès à la ville. A quelques centaines de mètres, les forces palestiniennes ont dressé leur propre barrage filtrant, déployé des drapeaux flambant neufs et laissent passer les véhicules d'un geste débonnaire. Hier, Jéricho est passé sous contrôle sécuritaire de l'Autorité palestinienne.

Oasis. C'est la première mesure d'allégement tangible à la suite des accords signés le 8 février dernier, au sommet de Charm el-Cheikh, entre Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, et Ariel Sharon, Premier ministre d'Israël. Mais la mesure est timide : cette oasis placide de 40 000 habitants n'a jamais été un foyer d'affrontements au cours de l'Intifada. Cet accord prévoit aussi le déploiement d'une petite force policière palestinienne dans le village d'Ouja, au nord de Jéricho, sur la route 90, principal axe routier reliant Jéricho au nord d'Israël, le long de la vallée du Jourdain, et dont l'armée israélienne garde le contrôle. En milieu d'après-midi, le chef des services de sécurité palestiniens dans la région, le général Ahmad Eïd, et le général Mordechaï Almoz, commandant des troupes israéliennes dans la vallée du Jourdain, se sont serré la main après avoir signé un protocole d'accord. Un autre barrage sur la route entre Jéricho et Naplouse pourrait être enlevé dans trois ou quatre