Deux ans après l'invasion de l'Irak et la chute de Saddam Hussein, la coalition internationale constituée par les Etats-Unis s'est érodée, avec le retrait anticipé de six pays et le départ de sept autres à la fin de leur mandat. L'Espagne, la République dominicaine, le Honduras, le Nicaragua et les Philippines ont quitté le pays avant la fin de leur mission et l'Ukraine a entamé son retrait. Singapour, la Thaïlande, la Nouvelle-Zélande, la Hongrie et la Moldavie ont retiré leur contingent à la fin de leur mandat comme prévu, et les Pays-Bas sont en train de le faire. Quant au Portugal, il a mis fin à la mission de ses troupes trois mois après la date prévue. Enfin, le Premier ministre italien Berlusconi a annoncé le 15 mars 2005 le retrait progressif des 3 200 militaires italiens, à partir de septembre, avant de se rétracter le lendemain en expliquant que ce «souhait» devait être concerté avec les alliés.
Militairement, l'impact est minime. La plupart de ces pays avaient moins de 1 000 hommes sur le terrain. Mais politiquement, cette retraite en ordre dispersé constitue un sérieux revers pour Washington. Le plus gros contingent déjà parti est celui d'Espagne : 1 432 militaires retirés entre le 18 avril et le 21 mai 2004 par le nouveau Premier ministre espagnol, le socialiste Zapatero. Les Pays-Bas achèveront à la mi-avril le retrait commencé le 14 mars de leur contingent de 1 400 soldats. L'Ukraine terminera en octobre le rapatriement de ses 1 650 hommes. Proche alliée de Was