Menu
Libération

«Que l'UE affronte la tragédie tchétchène»

Article réservé aux abonnés
par Aslan MASKHADOV
publié le 19 mars 2005 à 1h03

Monsieur le Haut Représentant. (...) Comme vous le savez, j'ai constamment réitéré, depuis la reprise de ce qui est appelé la deuxième guerre de Tchétchénie, à l'automne 1999, ma volonté de résoudre ce conflit et toutes les controverses qui existent (...) à travers un dialogue avec les autorités russes.(...)

En mars 2003, par l'entremise de mon ministre des Affaires étrangères, Ilyas Akhmadov, j'ai rendu publique une proposition de paix qui, se faisant fort de l'expérience de la communauté internationale au Timor oriental et au Kosovo, voulait apporter une nouvelle contribution à la résolution de ce conflit. Elle prenait en compte les légitimes intérêts, en termes de sécurité, de la partie russe et les trois exigences auxquelles la partie tchétchène ne peut renoncer : un mécanisme de garantie internationale, sous une forme ou sous une autre, de tout nouvel accord entre les deux parties ; une implication directe, durant une période de transition, de la communauté internationale dans la construction d'un Etat de droit et de la démocratie en Tchétchénie et dans la reconstruction matérielle de mon pays ; et, au terme de cette période, une prise de décision finale, selon les normes internationales en vigueur, sur le statut de la Tchétchénie.

Malheureusement cette proposition, pas plus que les précédentes, pas plus que la toute dernière, à savoir le cessez-le-feu unilatéral que j'ai ordonné au début de l'année, ne suscita d'autres réactions de la part de Moscou qu'une nouvelle fuite