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Libération

«Frankenstein» chez les députés anglais

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Un rapport prône de libéraliser la procréation assistée, notamment sur le choix du sexe du bébé.
publié le 25 mars 2005 à 1h08

Londres de notre correspondante

Il n'est pas certain que leur travail aura une grande influence, mais il aura eu un véritable retentissement : cinq députés britanniques du comité parlementaire «science et technologie» de la Chambre des communes ont publié, hier, un rapport qui propose de chambouler la législation sur la procréation assistée et la recherche sur les embryons, du choix du sexe de l'enfant à naître jusqu'à l'autorisation de faire des recherches sur des hybrides humains-animaux, en passant par une remise en cause de l'interdiction du clonage reproductif. Un rapport publié malgré les intenses divisions qui ont ravagé ce comité. Les cinq prolibéralisation sont pour la plupart scientifiques : on y trouve le doyen en biologie d'une université, élu travailliste ; un autre travailliste, chimiste, qui défend aussi la légalisation du cannabis ; un troisième, élu libéral-démocrate, médecin ; un biochimiste qui fait de la recherche médicale.

Bataille. Ce petit cercle ­ «un lobby proscience», juge l'une de leurs collègues députés ­ veut à tout prix rendre plus souple le vaste champ des règles relatives à l'embryon et à la procréation assistée, estimant que le rôle de l'Etat est excessif. Face à eux se trouvent leurs cinq opposants, également députés, membres du comité, mais non-scientifiques, qui accusent leurs collègues d'avoir publié, hier, «un rapport digne de Frankenstein». La bataille entre les partisans de la révolution et les «anti» emmenés par Paul Farrelly, ancien jo