Il n'y aura pas eu de tsunami, mais, cette fois, les officiels et les guetteurs de séismes n'auront pas traîné. La très violente secousse qui a touché hier l'océan Indien, au large de Sumatra, a mobilisé les autorités jusqu'aux Etats-Unis. De magnitude estimée à 8,6 (Institut de physique du globe de Strasbourg) ou 8,7 (Bureau américain de géologie, USGS), le séisme a surgi sur la même faille, mais quelques dizaines de kilomètres plus au sud-est, que la terrible secousse du 26 décembre dernier. Toujours selon les premiers calculs des géologues de l'USGS, la secousse s'est produite à plus grande profondeur, autour de trente kilomètres contre dix en décembre. Quinze fois moins d'énergie, une profondeur plus importante : les conditions pour faire jaillir des vagues tueuses n'auront visiblement pas été réunies en dépit de l'importance du séisme, même si les jauges de marée ont pu observer le passage d'un «petit tsunami» sur les îles Cocos (dépendances australiennes), à 1 500 kilomètres au sud de l'épicentre du séisme.
Mobilisation diplomatique.
Aux Etats-Unis, les géologues du Centre de prévision des tsunamis du Pacifique (PTWC) ont pris les devants. En décembre, se limitant à leur mission de surveillance du Pacifique, ils avaient juste publié un bulletin signalant l'absence de tsunami dans leur zone de compétence. Un message qui leur avait valu de nombreuses critiques. Cette fois, les géologues ont tenu à préciser immédiatement le premier bulletin a été émis à 16 h 29 GMT, soit